Le sombre tableau de l’INSEE

L’INSEE vient de publier son tableau social de la France. Triste et sombre constat, tant du côté de l’emploi que de celui des inégalités et de la pauvreté. Et comment s’étonner dès lors que les personnes les plus touchées par la crise soient celles qui étaient les plus exposées aux difficultés sur un marché du travail dont l’INSEE a observé, entre 2008 et 2013, une dégradation notable, associée à une augmentation de la précarité et une stagnation du revenu salarial. Peu importe le sens dans lequel on tourne l’équation, le résultat final est malheureusement le même.

La encore, c’est toujours dans la moitié inférieure de l’échelle que la hausse des inégalités est la plus forte ; cela est du, entre autre à un décrochage des faibles rémunérations. Comme si on enlevait à nouveau quelque chose à ceux qui n’ ont plus rien.

Cette photographie de la société française est bien terne, qu’on en juge, ici aussi les chiffres parlent crûment : 5,4 millions de chômeurs, plus 56 % de chômage de longue durée en 5 ans, 4,5 millions de personnes qui touchent les minimas sociaux, plus 26 % en 5 ans d’allocataires du RSA et parmi ceux ci, un sur quatre se prive de nourriture, un sur dix renonce aux soins médicaux, un sur quatre également n’a pas de réel logement.

La moitié des salariés vivent avec moins de 1204 euros par mois, le quart avec moins de 635 euros.
Le remède à tout cela ? Pire que le mal : l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) relève que ce sont bien les politiques d’austérité qui ont prolongé la crise qu’elles étaient, parait-il sensées guérir. Il est même relevé que le chômage commençait à se stabiliser avant la mise en application des politiques d’austérité suite à la crise de l’Euro !

Gageons que ce n’est ni le détricotage des droits des travailleurs, ni l’extension du travail de nuit et dominical qui apporteront une bouffée d’oxygène aux salariés. Combien de temps ce gouvernement va-t-il encore succomber aux sirènes du Medef ? Et, il succombe d’autant plus facilement qu’il semble déjà convaincu par les arguments patronaux.

C’est bien en conséquence d’un sursaut, plus, d’une prise de conscience dont les salariés et leurs organisations syndicales, en premier lieu la CGT, ont besoin, et très rapidement pour changer radicalement ces orientations néfastes pour l’ensemble du monde du travail.

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