Les états généraux de la douane, organisés en 2013 par les organisations syndicales avec en premier lieu la CGT, avaient connu un grand succès et un important retentissement. La forte mobilisation en région lors de ces états généraux et la qualité des débats confrontant plusieurs points de vues (syndicalistes, usagers, entreprises,...) avaient surpris beaucoup de monde à Bercy. Aidés sur le terrain par une mobilisation historique lors des journées nationales d’action, comme celles de novembre 2013 et de mars 2014, ces états généraux avait contribué à fortement freiné le processus de restructurations mis violemment en place, sous le nom ronflant et quelque peu trompeur de « projet stratégique Douanes 2018 » (PSD), rien que ça !!.

Avait alors été engagé, sous la pression des personnels, un cycle de discussion sur les missions au niveau ministériel. Bercy avait également dû revoir à la baisse le nombre des suppressions d’emplois initialement prévues. La direction générale avait également été contrainte de suspendre son fameux « PSD ». Dans le même temps, la CGT, avec l’intersyndicale, portait ses exigences et formulait de fortes propositions pour sauvegarder mais aussi développer un service public douanier, porteur d’une véritable utilité économique, sociale et environnementale.

Force est de constater que, après le flottement généré par le succès des états généraux et des mobilisations, la direction générale (DGDDI) et Bercy se sont « ressaisis ». En effet, l’ensemble des organisations syndicales a bien dû constater que ceux ci persistaient dans leur stratégie d’abandon et de renoncement des missions de contrôle de la Douane, dans tous les domaines.

Le projet stratégique (PSD) n’est pas mort, loin s’en faut ! Des signes inquiétants et persistants font même craindre à une accélération des restructurations dès ce début 2015. Et là, tous les services, tous les douaniers seront concernés. La diffusion du PSD sur l’inter-région de Lille (suppression de plus de 120 emplois sur 5 ans avec fermeture de plusieurs bureaux et brigades) en dit long sur la déclinaison qui sera faite de ce projet sur tout le territoire...

La solution est donc bien de se faire entendre, à nouveau, haut et fort pour débattre enfin sérieusement de l’avenir de la Douane. Seule une mobilisation massive de l’ensemble des personnels sera à même d’enrayer la mise en place du PSD, qui ne correspond en rien, ni aux légitimes attentes des douaniers, ni aux demandes de la société.

La CGT et l’intersyndicale de la Douane appellent à faire du mardi 24 mars une grande journée de mobilisation nationale, à Paris, dans l’unité la plus large, afin d’imposer un autre avenir à la Douane.