À l’heure où sont écrites ces quelques lignes, rien ne bouge. La vedette marseillaise doit toujours quitter son port d’attache phocéen pour rejoindre la côte de l’Ile de Beauté. Son remplacement envisagé reçoit toujours un non catégorique chez les douaniers du vieux port : pas question de baisser la garde et d’accepter à sa place un navire quasiment impropre à la navigation, doté de moteurs à bout de souffle.

Pour la direction et le ministère, la lutte contre tous les trafics semble bien devoir s’incliner devant les questions budgétaires. Ou alors, peut-être faut-il à tout prix plaire à la « cour » et/ou pourquoi pas punir des marins trop remuant. Le professionnalisme des marins douaniers n’étant par ailleurs pas en cause, ce sont bien ces « options » qui gagnent les esprits.

Depuis le 21 septembre, ils gardent et occupent la Lissaro, vedette garde côte entretenue par leurs soins attentifs (ils ont récemment réparé et bichonné les moteurs, la maintenant opérationnelle sur de grandes distances).

Leur volonté de garder le navire dans le Vieux-port n’est pas pour faire joli sur les photos des touristes visitant le Mucem, mais répond bien à une réelle nécessité de sécurité et de maintien d’un service public de qualité, au service des citoyens, au quotidien. A ce jour, leur volonté reste intacte, renforcée par l’implication et le soutien de plus en plus visible de la population.

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