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Les Moulins Maurel roulés dans la farine !

L’entreprise marseillaise des Moulins Maurel a fermé ses portes pour une triste histoire de juteuse opération immobilière. L’État en était actionnaire. C’est la raison pour laquelle, notre fédération est intervenue auprès de nos ministres, lors d’un récent Comité technique ministériel, pour exiger de l’État qu’il prenne toute sa responsabilité dans l’avenir de l’entreprise et de ses salariés. À tous les niveaux, la CGT développe les synergies dans l’intérêt des salariés et de leur outil de travail.

Une bien vieille maison que ces Grands Moulins Maurel, minoterie implantée à Marseille depuis 1860. Des générations de meuniers se sont succédés dans les murs et sous les hauts silos (on en a connu jusqu’à plus de 30) familiers du site de la Valentine, route des trois lucs, dans le 11ème arrondissement de la cité phocéenne. Ici, une grande partie du blé dur produit dans le sud de la France était transformé en matière première. L’entreprise approvisionnait notamment Panzani pour la fabrication de ses pâtes alimentaires bien connues, mais aussi pour ces autres marques, tout aussi célèbres, que sont Rivoire et Carret ou Lustucru.

En 2008, l’entreprise, alors propriété de Panzani est rachetée par la multinationale Nutrixo, et prend le nom de « Grande Minoterie de la Méditerranée ». Mais pour grand nombre de Marseillais, devenue une institution, elle continue à être connue sous son ancien nom. L’État est lui actionnaire de la nouvelle entité à hauteur de 11 %.
Le nouveau propriétaire prend prétexte de la perte du marché de Panzani pour supprimer nombre d’emplois et fermer l’entreprise, devenue non-viable à ses dire. Pourtant Edouard PAGNY, secrétaire du syndicat CGT du site et la trentaine de salariés qui refusent la fermeture l’affirment, l’entreprise avec plus de 500 tonnes de farines et 500 tonnes de semoule produites par jour, peut continuer à tourner et même prospérer si d’autres choix sont faits.

Après plus de 10 mois de lutte et d’occupation, les grévistes ont été délogés par les forces de l’ordre le 2 octobre au petit matin. Le propriétaire a aussitôt commencé à déménager des machines, mais les salariés ont repris possession des lieux, stoppant le démantèlement de leur outil. Le conflit se durcit, la solidarité s’organise, la population montre son attachement à l’entreprise et comprend bien que le but principal du propriétaire, actionnaire majoritaire, est uniquement de réaliser une juteuse opération immobilière en récupérant pour la vente un site très bien situé, de plus de 16 000 m2.

Dans ces conditions, l’État, actionnaire et partie prenante, ne peut rester à l’écart du problème et laisser faire « le marché ». C’est en ce sens que la fédération des Finances est intervenue auprès du ministre lors d’un comité technique ministériel (CTM) pour l’alerter sur la situation de l’entreprise et le questionner sur ses choix et ses intentions. La CGT et sa fédération des Finances ne laisseront pas disparaître une entreprise, ses emplois, son savoir faire, sur l’autel de la rentabilité financière. L’utilité industrielle de cette entreprise est flagrante, et, comme avec les « Fralib », la CGT avec ses syndicats, ses adhérents et l’ensemble des salariés portera l’absolue nécessité d’autres choix, au service du progrès social, pour le bien-être de tous, à l’opposé de l’unique but d’une plus grande rentabilité financière.

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