Au coeur de la section CGT DGFiP de Lozère

Sur le vaste plateau de la Margeride, s’est tenue, à Chateauneuf de Randon l’assemblée générale annuelle de la section CGT Finances Publiques de Lozère.

Jusqu’au week end précédant la réunion, le temps était encore estival sur ce haut plateau lozérien, (Chateauneuf de Randon est à plus de 1200 mètres d’altitude), mais en milieu de semaine suivante, un fort vent et une température proche de 4° ont brutalement plongé la petite ville en hiver.

Si Bertrand Du Guesclin y a trouvé la mort en plein mois de juillet, buvant l’eau trop fraiche d’une fontaine, alors qu’il tentait (et réussissait) à prendre la ville aux grandes compagnies à la fin de la guerre de cent ans, ce jeudi 23 octobre, peu parmi la trentaine de présents, adhérents à la section CGT des Finances Publiques lui auraient disputé la moindre goute d’eau fraiche, tant ils attendaient avec impatience le café bien chaud et particulièrement bienvenu, aimablement servi par le patron de l’hotel de la poste.

La Lozère, un désert ? Et pourtant on y vit, on y travaille encore dans des services publics. On y lutte aussi, et plutôt de façon virulente, comme en a témoigné le rapport d’activité du secrétaire de la section.

En matière d’organisation et de présence à une assemblée générale, les chiffres, particulièrement ici entre Mende et Langogne, peuvent être trompeurs. Si on se dit qu’on peut sans doute faire mieux, plus de 30 participants à l’AG d’un syndicat comptant 42 adhérents, c’est finalement plutôt bien en matière de statistiques. Et si l’on rapporte ce chiffre aux 188 agents (du directeur à l’agent) composant les effectifs de la Direction Départementale des Finances Publiques, on atteint un taux de syndicalisation à la CGT particulièrement significatif.

Et même s’ils sont moins nombreux qu’ailleurs, les fonctionnaires des Finances Publiques connaissent et subissent les mêmes pressions, les mêmes problèmes. La direction y est aussi zélée pour faire avancer ses projets. Elle y évoque les mêmes contraintes de rentabilités, d’efficacité, d’efficience, les mêmes obligations de concentration, regroupement, fermetures. Et ici, les fermetures, officiellement justifiées par une désertification des zones rurales (mais en Lozère, il n’y a quasiment que des zones rurales), sont peut être encore plus mal vécues qu’ailleurs.

Pour les personnels, elles sont forcement synonymes de déplacement, la garantie du maintien à résidence dans ces petits postes ne pouvant de fait être appliquée. Ces déplacements sont forcement longs et couteux, en temps comme en argent (équipements spéciaux, etc...). Les changements définitifs de résidence pour les couples posent, plus qu’ailleurs, le problème de reconversion pour les conjoints. Pour se reconvertir, il faut des emplois où se reconvertir, dans un tissus industriel et commerçant très peu développé d’une part, et dans une région (le Languedoc Roussillon) où le chômage est déjà le plus important de France d’autre part.

Pour les populations concernées, la problématique est d’égale importance : déplacements obligatoires et longs, dans des conditions climatiques difficiles une partie de l’année. Tout cela a été largement évoqué au cours de la réunion : fermetures de trésoreries, regroupements de services, inquiétudes sur la pérennité même de la DDFIP avec la mise en place de la réforme territoriale, attitude de la direction, les débats ont été vifs, riches et intéressants.

La proximité des élections professionnelles, le 4 décembre prochain pose là encore des problèmes méconnus ailleurs : comment, par exemple élaborer des listes complètes dans tous les grades et toutes les commissions administratives locales, alors que le nombre de candidats à proposer est presque égal au nombre d’agents présents dans le département, et que la CGT n’est pas la seule force en présence.

Comment présenter des candidats qui « tiendront » tout un mandat de 4 ans, alors que la moyenne d’age est de plus de 55 ans dans le département, et encore un peu plus élevée dans la section CGT ?

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